Laurine ROUSSELET (2008)

Laurine ROUSSELET (2008) Paysage corpusculaire II

" Paysage corpusculaire II " léve l'orage, pas le voile, sur les grandes déchirures sanguines du tissu à naître que plaie de sens, défense, d'échéance du corps contre l'ailleurs qui nous fait vieillir sitôt nés, depuis, au-dedans, d'emblée... A vif le scandale de n'être que nerfs broyés !
Quel impossible avantage -au couteau- que de voir cet excés de vie dans ses contours soudain vertébrés, sans abri, aux couleurs blanches tapies de rouge mais aussi par plaisir lapis-lazuli, bleu du ciel - inéluctable silence nous confondant à jouir dans l'intimité de la mort, flaque vide en bouche à l'haleine chaude d'une éternité désireuse de perdition...
Ici, ça parle et crache saoul, d'accidents qui lavent, survivance du cri contre le remords à durer ici-bas coûte que coûte ou à coups de larmes mais, en tout cas, à coups de barres le pinceau exerçant sur la toile sa beauté de l'effroi, en son désordre d'absolue volupté Révolution ! Le corps en mal sous sa robe de chairs, sous le palais du tableau, distille et abandonne le verbe d'aimer -vivre- malgré par désastre de voir -renversé- comment la vie séhabille à notre oeil, parée de la seule étreinte possible de l'instant qui saigne de l'eau et qui nous berce dans le ventre éclairé, sans mémoire ni vérité, de n'être qu'averse de lumiére...